juillet 2008 à 08:10:18
Ah vous devez vous demander ce que je fais, j'ai un peu de retard et le travail passe d'abord en premier, surtout celui au vignoble.
Un retard quasi involontaire causé par les problèmes que toutes personnes rencontres dans la vie, sauf certains qui sont des plus sèrieux et qui font mal. Un mal qui ne passe pas et qui domine aussi la motivation. On en parlera, plus tard, j'en rescent le besoin.
Bon sinon, je suis donc maintenant de tout coeur et à plein temps dans mes vignes et seulement dans les miennes. Un seul métier permettra d'avancer encore plus et dégagera des moments pour recevoir tous ceux qui souhaitent venir nous rencontrer. Et mes pieds de vigne, eux, ils critiquent pas juste pour me montrer qu'ils sont supèrieurs .
La mise du 2006 s'est bien passée, elle a été faite les 26 et 27 Mai avec quelques soucis d'organisation par le manque de place, on en revient au même sujet, vivement que l'on soit chez nous... J'habille au fur et à mesure les réservations primeurs, je reçois les caisses bois par 100 ou 150, je ne peux en avoir plus en même temps, après je suis bloqué. Les livraisons ont commencés, ainsi que les dégustations. C'est un formidable moment que d'aller au devant de passionnés, on limite les frais en livrant et on en profites pour faire découvrir notre gamme qui commence à s'éttoffer, 4 vins... déjà:
Cornélie 2005, Cornélie 2006, Amabilis Vinea le Vin de L'Amitié et le dernier rosé. Faut pas oublier aussi Cornélie 2007 que je fais découvrir aussi, même si l'excercice reste difficile que de déguster avant mise, c'est toujours intéressant. 3 belles rencontres ont eu lieu, à La Jarrie, à côté de la Rochelle, à Chabrits dans le 36 et à Tours, plus connu bien évidemment. D'autres peuvent être envisagés, faut juste les mettre en place, si vous avez des idées, contactez moi.
Au sujet du dernier nait, justement le rosé 2007, mise en bouteille prévue mardi 29 Juillet. Quoi????? mais qu'est ce qui fais vous allez vous dire... ben oui, on fais le rosé en barrique, différemment de la façon classique, car il faut sortir des sentiers battus et apporter au clients des nouveautés, des vins originaux qui sortent de l'ordinaire. Le résultat est tout simplement impréssionnant. Avis à ceux qui en auront, y'en a que 1000 bouteilles à quelques dizaines près.
Au niveau vignoble, les travaux vont bon train, je n'arrive pas à faire plus d'heure que cela est possible en tenant compte du jour, cela fait très long, mais faut pas laisser tomber, le retard est toujours difficile à rattrapper, mais je m'accroche. Il me reste de l'épamprage à faire, je sais ça devrait être fini (et ici on ne raconte pas que tout va bien, je transcris juste la vérité, y'a pas de honte à avoir.), mais je le fais tout en effeuillant et en sortant les entre-coeurs. Ils commencent à être un peu dur, donc au sécateur, la serpette a été rangée. J'ai arrété aussi les desherbage, ouf enfin, moi qui adore tant le travail du sol, j'ai décidé de commencer cette année. C'était pas vraiment une bonne idée, surtout quand on est en retard, mais je m'adapte et le résultat fait plaisir à voir. Pas encore la possibilité de travailler en profondeur, mais seulement en surface pour s'occuper de l'herbe. Il serait trop risqué pour le système racinaire de commencer par un travail de fond comme les griffes ou le labour. Il en reste toujours un peu, je les enlève à la main quand je passe m'occuper de chaque pieds de vigne. Y'en a qui m'ont dit que j'étais un peu barjeot, c'est pas grave, c'est le résultat qui compte. D'ici peu, nous allons voir les premiers grains vérais, période qui va nous indiquer un peu plus précisement la date probable des vendanges.
Au niveau état sanitaire, il y a eu quelques baies touchées par le mildiou, toujours parce que ces 10 journées perdues (seulement pour le travail) ont tout décalées et le traitement ainsi que mes observations ont étés fait avec un peu de retard. Tout a été rattrappé, mais sans avoir une perte consequente pour le rendement, ça fait juste pas plaisir à voir. Je viens de faire mon 4ème traitement de couverture (mildiou/oïdium), cela fait peut mais presqu'encore trop, je réfléchis beaucoup aux moyens de les diminuer encore mais pour l'oïdium tout reste possible, le mildiou, ce sera plus dur. Je devrais finir l'année avec 6 traitements, ce qui me ravit quand d'autres sont déjà à plus de dix et finiront à plus de 15, non pas par manque de volonté mais par manque de prise de risque pour chercher à évoluer.
Prochaine évolution, me pencher vers la biodynamie ou une mise en place de procédés qui s'y rapproche, ceux à ma façon. J'ai loupé un stage de 2 jours les 8 et 9 Juillet où j'aurai appris les base de cette façon de travailler, mais la venue d'amis Suisse le 9 été presque plus importante même si nous n'avons passé qu'une soirée ensemble. J'y reviendrais, en Suisse oh que oui, mais aussi à ce stage où 12 personnes doivent être réunis au minimum et dont les organisateurs n'y arrivent pas facilement. Comment se fait-il qu'au jour d'aujourd'hui, trop peu de professionnels se sentent concernés par les évolutions. Certes il y a des risques, il ne faut rien écarter, ni sous-estimer, la nature ayant toujours raison, mais ce que j'en ai vu m'encourage fortement à poursuivre vers cette réflexion. J'y apporterai les miennes et le mélange donnera, j'en suis convaincu, de formidables résultats.
Pour le moment plus de photos, c'est bien dommage, mais l'appareil ne fonctionnant plus, faut juste le temps d'aller en chercher un autre et surtout être patient d'en avoir les vrais moyens, faut pas flamber, ça sert à rien, je fais les choses quand elles sont possibles.
Dernier petit point, il ne me manque plus qu'un gerbeur au niveau du chai pour faire du rangement (en hauteur parce qu'au sol, c'est plein..) mais on peut vous recevoir presque à n'importe quel moment, en ne négligeant pas de prendre RDV, parce que sinon, je suis dans les vignes. Vous pouvez venir tous les jours de la semaine, même les jours fériés, pour moi il n'y a que des lundis. Par contre pas trop à toutes les heures, laissez moi dormir un peu, donc entre 8h et 21h pas de soucis. Ne négligez pas de venir aussi pendant la période des vendanges, c'est le moment le plus important pour nous, mais ça doit aussi rester une fête. Cela vous permettrez de voir comment on fait de la vigne à la cuve, vous pouvez prévoir de passer quelques heures, pas de soucis. Et pour les plus téméraires on trouvera bien un panier et un ciseau, vos lombaires vous rappelleront le soir à quel point il faut de la volonté pour faire ce métier, mais aussi quel grand plaisir nous en retirons. Le sérieux nous habite constamment, mais la convivialité aussi.
En esperant vous témoigner un peu plus vite de l'avancé des différents travaux, j'espère pouvoir rajouter la prochaine fois des photos, la vigne m'attend.
Pour terminer, un grand merci à tous ceux qui nous lisent tous les jours, c'est formidable, et pardon à ceux qui reviennent et envers qui je n'avais pas donné de nouvelles fraiches depuis plus d'un mois.