Création d'AMABILIS VINEA, LE VIN DE L'AMITIE
janvier 2008 à 17:38:25
Pourquoi avoir créé une cuvée :
Ce n'est pas très commun, surtout dans la région, traditionnellement, il y a le grand vin, puis en général un second vin et parfois chez certaines grosses propriétés, un 3ème vin.
Avoir une cuvée signifie bien souvent, chercher une reconnaissance de terroir comme savent très bien le faire nos amis Bourguignons, mais là-bas cela se justifie de part la très grande diversité des terroirs. Ou alors, chercher, en ayant fait une sélection particulière, à démontrer le potentiel d'une zone donnée.
Et bien ni l'un, ni l'autre. Cette cuvée est naît avant tout de ma seule volonté de chercher une solution innovante afin de proposer un vin essentiellement sur le fruit.
J'ai donc pensé, pendant les vinifications du millésime 2006, à la meilleure façon de proposer un vin qui serait le témoin de cette philosophie que j'ai au fond de moi.
Je l'ai réalisé, par une opération très peu répandu, un style de vinification pourtant à première vue risquée. Si vous aviez vu la tête de mon œnologue, je pense que ce jour là, il a du se dire que j'étais fada (il le pense peut-être encore, faut que je l'appelle..).
La vendange étant de très belle qualité, j'ai donc procédé à des fins de fermentation alcoolique en barriques. Au stade où j'ai sorti ce jus des cuves tout en y laissant le marc, tous les polyphénols sont quasiment acquis et on commence juste à gagner en structure, le quota maximum pour ce dernier critère étant la macération.
J'ai eu donc, par ce procédé du style des saignées, 11 barriques en merlot et cabernet sauvignon, à qui je demandais donc de finir leur FA dans des barriques. Aucune barriques neuves, car je ne voulais pas déséquilibrer le vin par des tanins agressifs. Les températures sont restées volontairement aux alentours de 17°C afin de conserver le maximum de fruit.
Travail très très long, puisque sur certaines barriques, la FA a duré plus de 4 semaines. Un gros suivi analytique couplé à des dégustations quasi journalières s'est mis en place tout naturellement. Les mêmes conditions se sont reproduites pour réaliser la fermentation malolactique, barrique par barrique sans jamais rien assembler.
La malo finie, est venue le moment tant attendu de la dégustation d'assemblage et après plusieurs essais, celui qui me plaisait le plus ne représentait que 8 barriques (à la fin plus que 7 avec la consume) et était composé de 76% merlot, le solde en cabernet sauvignon.
Dès l'assemblage, qui a eu lieu le 14 janvier 2007, un nez très intense de fruits noirs se dégageait même avant de finir de vider la pipette dans le verre. C'était incroyable et bien au-delà de mes espérances, je me souviens avoir pensé le mettre en bouteilles de suite tellement c'était intense.
12 mois d'élevage supplémentaire dans leur barrique, sans faire le moindre soutirage et à chaque dégustation toujours ce même nez intense de fruits noirs qui se mariait peu à peu aux quelques tanins de chêne qu'il restait encore à prendre.
Juste un passage durant l'été ou quelques tanins un peu trop serrés me rappelaient que je n'aurai peut-être pas du passer les barriques autant à la vapeur pour les désinfecter.
Puis, enfin, ce grand moment si insignifiant pour tant d'autres qui me permettait de voir cette réflexion sur une recherche qualitative arrivait dans ces bouteilles choisies parce qu'on ne les trouve nulle part ailleurs. Quel moment de bonheur, c'est là que j'ai vraiment compris tout l'intérêt que ça avait pour moi.
Les étiquettes sont là, avec une contre, vous l'avez dans sa partie vin, il ne me manque que les capsules qui tardent, qui tardent, qui .....
Ce produit sera dans un habillage des plus luxueux, mais il le mérite et son nom évoque tellement pour moi, que je ne pouvais faire autrement que de lui donner les moyens d'être à la hauteur de mes exigences.
D'ici peu, quelques semaines tout au plus, je me lancerai dans sa commercialisation et mon vœux le plus cher, comme son nom l'indique, c'est qu'il soit sur des tables de passionnés, ces gens qui comprennent pourquoi on est parfois un peu fou (qui a dit toujours...). Ceux-là même qui apprécient cette philosophie nécessaire pour continuer à ne rechercher qu'à produire des vins de très belle qualité, et ce, sans aucunes limites dans l'utilisation de procédés, qu'ils soient exigeants, contraire aux traditions locales, innovants ou autres existants ou à créer.
AMABILIS VINEA, LE VIN DE L'AMITIE est naît, je lui imagine une bien longue vie, mais ses nouvelles apparitions passeront par des procédés qui nous permettent de chercher constamment à améliorer la qualité comme ceux effectués en 2007.
Ce n'est pas un deuxième vin, bien au contraire, mais un vin différent qui ne ressemble pas à Cornélie. On ne peut l'écarter comme tel, comme on ne peut écarter l'amitié.
et bah voilou, l'est en bouteille le vin de l'amitié
c'est bien, c'est beau et c'est surtout la concrétisation d'une passion, de quelqu'un qui croit en ce qu'il fait
mes félicitations vineuses !!!
FRED
Patrick,
La prochaine fois que je viens te voir, ne me fais pas le coup de mettre l'AMABILIS VINEA en bouteille, que je puisse enfin le goûter !
Bavo encore pour ton site !
@micalement.
Stéphane.
Alors cette fois, ça y est! On peut bavarder avec toi de tout notre saoul!
Bravo à toi pour ton nouveau site qui fait envie d'y musarder.. un verre d'Amabilis Vinea en main, bien sûr! Il me tarde d'y regoûter, d'ailleurs.
Amitiés
Alain
Je lève mon verre et fait honneur à l'AMABILIS VINEA, au CHATEAU CORNELIE, aux PERLES DE CORNELIE ! Ces vins sont la concrétisation du travail acharné, méticuleux et passionné d'un homme qui, par sa volonté et sa détermination, a enfin réalisé son rêve, ... le rêve de celle qui t'admire tant de là haut.
Il nous tarde de déguster ce vin de l'amitié qui porte bien son nom !